Lancé en octobre 2010, Instagram est le 4ème réseau social le plus utilisé dans le monde après Facebook, YouTube et WhatsApp. Cette application permet aux utilisateurs de publier des photos de soi, de moments de vie, plus ou moins réels… Affiner le visage, grossir les yeux, les lèvres, bref, à coup de filtres beaucoup d’utilisateurs s’amusent à transformer la réalité pour répondre à des standards de beautés et obtenir un maximum de « likes », de commentaires et d’abonnés. Un passe-temps ? Un jeu ? Une addiction ? De nombreuses études révèlent que chez beaucoup d’utilisateurs, et notamment les moins de 45 ans, une utilisation excessive peut générer des troubles du comportement ou encore des souffrances psychologiques chez les personnes les plus vulnérables. (cf.source (1))
Les troubles du comportement et les dérives
En parcourant Instagram, on y voit de belles photos, de beaux paysages, de belles mises en scène, des femmes et des hommes magnifiques, des enfants heureux, un monde palpitant. Alors pourquoi pas le nôtre ? On transforme, on met en scène, on change les couleurs et le tour est joué. Oui, mais ça ne s’arrête pas là. Ensuite c’est la course aux « likes » qui commence : plus il y’en a, plus on est heureux et plus on post, plus on a d’abonnés à l’aide de « # » et de « @ ». C’est ainsi qu’Instagram fait appel, chez certaines personnes, à un besoin excessif d’être admiré : le trouble de la personnalité narcissique. (cf.source (2))
Ce monde Instagram basé sur l’aspect uniquement visuel et en décalage avec la réalité, pousse certaines personnes à modifier la réalité pour se rapprocher au maximum des standards de beauté que l’on trouve sur le réseau social, en faisant notamment de la chirurgie esthétique (cf.sources(3)) : dérive ou normalité ?
A l’inverse, le manque d’interaction sur le réseau social et la vision d’un monde idéal que nous renvoient les autres utilisateurs peut provoquer de graves souffrances psychologiques : perte de confiance en soi, incompréhension, isolement, etc.,
Prise de conscience et prise de distance
La manière dont nous appréhendons ce réseau social dépend bien évidement du profil psychologique de chacun en fonction de son vécu, son éducation, son entourage, etc. Certaines personnes sont plus sensibles et plus vulnérables et peuvent se laisser noyer dans une spiral psychologique infernale.
Constatant ces dérives révélées par de nombreuses études, Instagram a annoncé, En octobre 2019, sur Paris Match (Belgique) (cf. sources(4)) qu’il allait retirer tous les filtres imitant les chirurgies esthétiques. Un pas vers la prise de conscience ? Une ouverture pour une éducation aux réseaux sociaux ?
Sources :
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(3)
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