Mylène Hovington | Geo-Psy Pro
Parole de psy : la téléconsultation

Parole de psy : la téléconsultation

Un nouvel outil à privilégier, un bouleversement des méthodes de travail, des avis partagés… La téléconsultation a été à l’ordre du jour ces derniers temps et nous avons demandé à Aurélia Gallo, psychologue du travail membre du réseau Geo-Psy, de nous éclairer sur le sujet.

La téléconsultation, un outil de « l’Aujourd’hui » ?

Plus que d’actualité dans le cadre de la période de confinement que nous avons traversé, la téléconsultation a permis de garder le contact avec nos patients, de continuer un suivi alors impossible en cabinet et de répondre à de nouvelles demandes émanant de personnes dans un état de mal-être, d’angoisses, de souffrances psychologiques induit par cette situation brutale et sans précédent pour chacun d’entre nous. La téléconsultation a ainsi été un outil précieux pour rompre l’isolement de personnes en situation de grande détresse psychologique.

Comment a évolué la place de la téléconsultation dans l’activité du psychologue ?

Cette méthode peut soulever un certain nombre de questions et de doutes quant à son efficacité, susciter des interrogations quant aux cadres de la consultation. Comme n’importe quel outil, elle a ses avantages, ses inconvénients et ses limites. La téléconsultation n’a pas vocation à remplacer la consultation au cabinet mais présente beaucoup d’intérêts selon le contexte et la situation, et il serait intéressant de la considérer comme complémentaire. Elle permet d’élargir notre champ d’actions et notre pratique, de proposer aux patients une alternative quand la consultation au cabinet ne peut être envisagée. L’idée est alors de proposer différents modes de suivi grâce aux outils que nous avons à notre disposition sans altérer la qualité et l’efficacité des séances.

Un changement de cadre par rapport à une consultation en cabinet ou à domicile ?

J’ai dû faire face à mes propres réserves avant de proposer cet outil à mes patients ; je m’interrogeais sur la qualité des échanges et sur la relation qui allait s’établir par le biais d’écrans interposés. Je me demandais quels allaient être les impacts d’un tel cadre, je m’interrogeais sur la qualité de l’observation des signes non verbaux. Je craignais une éventuelle perte à la fois quantitative et qualitative de ce type de consultation en ligne par rapport à une consultation « classique ».

La maîtrise des outils numériques

J’ai réalisé que les inconvénients sont assez limités bien qu’ils soient bien évidemment à prendre en compte. Le matériel, tout d’abord ; cela peut paraître une évidence mais il faut s’assurer que chaque partie soit correctement équipé (ordinateur, tablette, smartphone, réseau etc.). La connexion doit être suffisamment efficace de part et d’autre pour éviter tout problème de coupure pendant la séance, de conversation hachurée ou difficilement audible. Il n’est pas utile d’avoir un équipement très onéreux, il faut toutefois s’assurer que l’ordinateur ou la tablette ou le smartphone est assez performant pour offrir une bonne qualité au niveau du son (micro, haut-parleur, casque) et de la vidéo.

L’adaptation nécessaire tant pour le praticien que le patient

Le patient est dans son environnement personnel ce qui peut entraîner quelques désagréments comme le fait d’être sollicité par son entourage, ce qui n’arrive évidemment jamais en cabinet. Il est donc essentiel de poser un cadre dès la prise de rendez-vous : indiquer de choisir un créneau horaire pendant lequel le patient ne sera pas susceptible d’être dérangé, préciser qu’il est recommandé (dans la mesure du possible) de trouver un endroit au calme et sans passage etc. Ce cadre s’applique bien évidemment à nous-même. Pour ma part, je fais également en sorte de faire mes téléconsultations toujours au même endroit afin de pouvoir créer un environnement stable et constant pour le patient avec lequel il pourra devenir plus familier ; je fais ainsi en sorte de minimiser les biais parasites qui pourraient impacter l’attention.

L’efficacité et les avantages de la téléconsultation

Une fois les inconvénients anticipés, il est important de considérer les avantages d’un tel outil. Certaines personnes sont dans l’impossibilité physique de se déplacer (maladie, handicap, …) la téléconsultation leur permet de remédier à cela et de rompre l’isolement. Pour d’autres encore, le cabinet du psychologue peut être anxiogène, ce qui peut entraver la prise du premier rendez-vous, qui nous le savons n’est pas toujours une démarche évidente. La possibilité de réaliser une séance en ligne, dans un environnement qui leur est familier et qui les rassure peut les encourager à envisager la psychothérapie autrement et, par la suite, les inciter à pousser la porte du cabinet.  J’ai pu également constater qu’en téléconsultation le nombre de patient qui ne se présentait pas au rendez-vous était quasi nul, contrairement aux 1er rendez-vous en cabinet qui sont plus souvent non-honorés.

La libération de la parole pour le patient est-elle la même ?

Comparativement à une séance en cabinet, j’ai pu constater que les échanges, la quantité du continu et sa richesse sont de même nature et de même qualité qu’en consultation en présentiel. L’observation des signes non verbaux n’est pas plus altérée, même si elle reste basée en priorité sur le visage et qu’il y a tout de même une perte au niveau du reste du corps. Pour autant, cette observation reste un élément important de la téléconsultation. Le déroulé des deux types de consultations est identique.

Téléconsultations et moi

Comme on vient de le voir, il y’a plusieurs raisons qui peuvent justifier la téléconsultation. En plus de mes consultations au cabinet, j’utilise la téléconsultation depuis environ 1 an, pour des particuliers et des entreprises. Je travaille également pour une entreprise avec des salariés répartis sur tout le territoire national, la téléconsultation permet d’annuler tout critère de distance géographique.

Un dernier mot

La téléconsultation permet de prendre en compte des éléments et des situations différentes, de s’adapter à différentes contraintes individuelles, qui sont parfois autant de freins à une consultation en cabinet. Grâce à elle, il est possible de répondre efficacement à tous ces types de situations et ainsi offrir la possibilité d’avoir accès à un suivi psychothérapeutique. Cela s’adresse d’abord à des personnes qui souhaitent l’aide d’un psychologue mais qui ne sont pas en mesure de se déplacer au cabinet, et aussi à des personnes qui trouvent le format de la téléconsultation préférable.

 

Geo-Psy reprend du service

Geo-Psy reprend du service

Après plus de 3 mois en suspens, conséquence du confinement et de la crise sanitaire covid-19, les consultations Geo-Psy à domicile et sur vos lieux de travail reprennent.

  Notre service de consultations psychologiques à domicile et d’interventions en urgence sur site est de nouveau disponible. Geo-Psy et son réseau de psychologues sont là pour répondre à vos problématiques personnelles ou professionnelles en cette période difficile due à la crise sanitaire. Notre réseau de psychologues est mobilisé pour vous aider à retrouver pied rapidement. Tous nos psychologues sont conscients de l’impact de cette crise sanitaire et respectent les gestes barrières tout en assurant des consultations à domicile et des interventions sur site de qualité. Pour les professionnels Vous êtes un professionnel, une association, un collectif et vous avez été très impactés par la crise du Covid-19, pendant le confinement et/ou lors de la reprise, nos psychologues peuvent vous aider, ils vous écoutent et vous accompagnent lors d’interventions de 4h ou 8h au sein de votre structure. Pour avoir une intervention par visioconférence pour votre entreprise ou pour l’installation d’une plateforme d’écoute et de soutien psychologique pour vos équipes, visitez www.pros-consulte.com Pour les particuliers Vous êtes un particulier et vous avez mal vécu le confinement, au niveau de votre couple, de votre famille, vous vivez ou avez vécu un deuil, vous ne trouvez plus votre place au sein de la société suite à cette crise, nos psychologues peuvent vous accompagner sur une ou plusieurs consultations à votre domicile. Si vous avez des difficultés à recevoir le psychologue à votre domicile nous proposons également un service de prise en charge par téléphone sur www.jeconsulteunpsy.com Nous traversons cette crise ensemble et sachez que toute notre équipe se mobilise pour maintenir un service pérenne et efficace qui puisse vous prendre en charge autant que possible avec l’aide de nos filiales et réseaux partenaires.      
Quarantaine…comment ré-organiser son temps de travail ?

Quarantaine…comment ré-organiser son temps de travail ?

Il ne vous a sans doute pas échappé ces derniers jours que plusieurs d’entre nous doivent maintenant rester à la maison, suivant les arrêtés gouvernementaux concernant l’épidémie de coronavirus covid-19. Tout laisse présager que de plus en plus de la population active devra adapter son organisation de travail dans les prochains jours et penser à rester confiné, souvent tout en travaillant et en assurant l’apprentissage pédagogique des enfants.

 

 

Mais alors, comment rester positif ? Comment s’organiser  dans toute cette effervescence ? Mylene, du service communication (en confinement, en télétravail avec deux enfants de 5 et 7 ans) vous explique comment elle a décidé de revoir son emploi du temps, en espérant que cela tienne !

 

 

1.Préparez un planning type de la semaine avec les enfants, en essayant de les inclure dans le processus : 

 

 Pour la première semaine, des horaires à respecter :

 8:45 : début des cours ( et du télétravail)

10:15 : pause-café / récré dehors si le temps et les installations  le permettent

10:45 : reprise des cours jusqu’à midi

12:00 : cantine !

13:00 : cours de sport… Pilates, yoga, zumba, gym en ligne, on bouge, on saute, on oxygène !

13:30 : reprise des cours ( et du boulot !)

15:15 : récré / pause café ( à l’extérieur si le temps et les installations le permettent)

15:45 : les enfants peuvent faire une heure d’activités libres, telles kaplas, puzzles, dessins, peinture…

16:45 : goûter !

17:00 : les enfants en âge d’être indépendants peuvent jouer, écouter la télé ( parce qu’il faut se le dire, en confinement, un dessin animé peut être très appréciable ) pour que les parents puissent boucler leurs dossiers !

 

Si vous n’arrivez pas à caser vos 7 heures de travail dans horaires classiques, n’oubliez pas que les temps de trajets que vous faites normalement pour aller sur votre lieu de travail sont maintenant des plages horaires utilisables pour travailler au besoin. Vous pouvez aussi récupérer en soirée, à votre rythme, entre 1 lessive, le rangement ou autre ! En fait, vous risquez d’avoir plus de temps qu’à l’habitude, de façon modulable, à condition que vos enfants soient en âge d’être un peu indépendants. (sinon, il y’a toujours les arrêts de travail prévus par la Sécurité Sociale afin d’aider les parents d’enfants en bas âge qui doivent rester à la maison avec ces derniers).

 

 2. Prenez du soleil si vous en avez l’occasion !

 Pendant les pauses, en buvant votre café, le midi ou en fin de journée : n’oubliez pas de vous exposer au soleil et à l’air frais !

 

3. Ne négligez pas le sport

 Pas de grandes révélations ici : préférez rester actif !

 

 4. Gardez le contact avec vos collègues :

Plusieurs outils de télétravail/communication sont à votre disposition pour garder le contact avec vos collègues : chez Geo-Psy, ( et sa maison-mère Pros-Consulte ) nous privilégions Slack, les groupes WhatsApp, et évidemment…les mails et le bon vieux téléphone ! PARLEZ ENTRE VOUS 🙂

 

5. ESSAYEZ de vous en tenir aux horaires préalablement définis ( voir point 1)

 Constance, persévérance, organisation.

 

6. N’oubliez pas de prendre soin de vous !

 Afin de garder le moral, la pêche et ainsi être productif dans vos tâches… prenez soin de vous ! Aérez-vous l’esprit, lisez, apprenez à faire du tricot, écoutez de la musique, faites un soin du visage pendant vos autres tâches… votre productivité au travail risque d’être décuplée si vous arrivez à diversifier vos activités et à ne pas sombrer dans l’obsession de l’optimisation de votre temps de travail avec la marmaille !

 

 7. Si vous êtes anxieux, stressé…PARLEZ !

À votre famille, vos amis, ou à un professionnel ( comme un médecin ou un psychologue.) Libérez le dialogue.

 

 

Et vous, quel est votre plan pour les prochaines semaines ? 

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Instagram : générateur de souffrance psychologique ?

Instagram : générateur de souffrance psychologique ?

Lancé en octobre 2010, Instagram est le 4ème réseau social le plus utilisé dans le monde après Facebook, YouTube et WhatsApp. Cette application permet aux utilisateurs de publier des photos de soi, de moments de vie, plus ou moins réels… Affiner le visage, grossir les yeux, les lèvres, bref, à coup de filtres beaucoup d’utilisateurs s’amusent à transformer la réalité pour répondre à des standards de beautés et obtenir un maximum de « likes », de commentaires et d’abonnés. Un passe-temps ? Un jeu ? Une addiction ? De nombreuses études révèlent que chez beaucoup d’utilisateurs, et notamment les moins de 45 ans, une utilisation excessive peut générer des troubles du comportement ou encore des souffrances psychologiques chez les personnes les plus vulnérables. (cf.source (1))

Les troubles du comportement et les dérives

En parcourant Instagram, on y voit de belles photos, de beaux paysages, de belles mises en scène, des femmes et des hommes magnifiques, des enfants heureux, un monde palpitant. Alors pourquoi pas le nôtre ? On transforme, on met en scène, on change les couleurs et le tour est joué. Oui, mais ça ne s’arrête pas là. Ensuite c’est la course aux « likes » qui commence : plus il y’en a, plus on est heureux et plus on post, plus on a d’abonnés à l’aide de « # » et de « @ ». C’est ainsi qu’Instagram fait appel, chez certaines personnes, à un besoin excessif d’être admiré : le trouble de la personnalité narcissique. (cf.source (2))

Ce monde Instagram basé sur l’aspect uniquement visuel et en décalage avec la réalité, pousse certaines personnes à modifier la réalité pour se rapprocher au maximum des standards de beauté que l’on trouve sur le réseau social, en faisant notamment de la chirurgie esthétique (cf.sources(3)) : dérive ou normalité ?

A l’inverse, le manque d’interaction sur le réseau social et la vision d’un monde idéal que nous renvoient les autres utilisateurs peut provoquer de graves souffrances psychologiques : perte de confiance en soi, incompréhension, isolement, etc.,

Prise de conscience et prise de distance

La manière dont nous appréhendons ce réseau social dépend bien évidement du profil psychologique de chacun en fonction de son vécu, son éducation, son entourage, etc. Certaines personnes sont plus sensibles et plus vulnérables et peuvent se laisser noyer dans une spiral psychologique infernale.

Constatant ces dérives révélées par de nombreuses études, Instagram a annoncé, En octobre 2019, sur Paris Match (Belgique) (cf. sources(4)) qu’il allait retirer tous les filtres imitant les chirurgies esthétiques. Un pas vers la prise de conscience ? Une ouverture pour une éducation aux réseaux sociaux ?

Sources :

(1)

https://www.atlantico.fr/decryptage/3071706/instagram-serait-le-reseau-social-le-plus-dommageable-pour-la-sante-mentale-mais-youtube-peut-vous-faire-du-bien-catherine-grangeard

(2)

https://madame.lefigaro.fr/societe/instagram-snapchat-a-quel-profil-psychologique-repond-votre-obsession-230616-114960

(3)

https://www.youtube.com/watch?v=Wi5j_KirbKE&list=PLdQzHRpOzSu1NXlN7c2eoVWbXOWy89MP7&index=2&t=0s&utm_campaign=later-linkinbio-radpointca&utm_content=later-5405468&utm_medium=social&utm_source=instagram

(4)

https://parismatch.be/lifestyle/technologie/328365/instagram-bannit-les-filtres-imitant-la-chirurgie-esthetique

Connaissez-vous les premiers secours en santé mentale ?

Connaissez-vous les premiers secours en santé mentale ?

Connaissez-vous les premiers secours en santé mentale ? Ces actions visent à toucher un large public, afin de pouvoir aider des personnes présentant les premières manifestations de troubles psychiques ou en situation de crise. Les premiers secours en santé mentale peuvent nous apprendre à se comporter de façon adaptée et à connaître suffisamment le système de soins et d’accompagnement, le tissu associatif, les acteurs pouvant intervenir pour aider et orienter les personnes présentant des signes de troubles psychiques ou leurs proches, vers un dispositif susceptible d’apporter l’écoute et les soins requis par leur état de santé. En effet,  les troubles psychotiques (schizophrénie, délire),  les conduites addictives (alcool, tabac, drogues), les troubles anxieux (angoisse, crises de panique) ou de l’humeur (bipolarité, dépression) peuvent être mieux soignés s’ils sont identifiés tôt et pris en charge dans les structures adaptées. L’objectif de ce dispositif est donc d’apporter un premier soutien à une personne développant ou souffrant d’un trouble psychique, comme c’est le
cas depuis longtemps pour les gestes et soins d’urgences « physiques », mais aussi de déstigmatiser les troubles psychiques auprès du grand public.

Concrètement, comment reconnaitre les troubles de santé mentale ?

 

Les signes de troubles de santé mentale peuvent être visibles ou non. Voici une liste non-exhaustive de symptômes que vous pouvez remarquer une personne aux prises avec un problème de santé mentale* :

*N’oubliez pas de consulter un professionnel de santé !

Au niveau des sentiments :

• Se sentir désespéré, triste ou pleurer souvent
• Se sentir triste ou irritable pendant plus de deux semaines
• Ressentir des inquiétudes, peurs et anxiétés excessives
• Éprouver des changements d’humeur extrêmes – de très enthousiaste à très déprimé
• Éprouver de l’apathie ou du désintérêt

Au niveau psychique : 

-Avoir des pensées confuses
-Avoir des croyances non conformes à la réalité (délires), ou entendre, voir ou sentir des choses qui ne sont pas là (hallucinations)
-Éprouver des problèmes de concentration et de mémoire, ce qui nuit au travail, aux études ou à la vue quotidienne
-Paraître infatigable, agité

Au niveau des actions :

-Avoir une perte d’intérêt pour les activités qui normalement nous procure normalement du plaisir

-S’isoler de son entourage

-Consommer de l’alcool ou d’autres drogues de façon excessive

-Se négliger
-Pleurer souvent
-Se plaindre de nombreux maux physiques sans cause précise comme des maux de tête ou d’estomac
-Perdre du poids, changer de comportement au niveau de l’alimentation
-Parler de mettre fin à ses jours, de se blesser

Comment se former aux premiers secours en santé mentale ?

Vous pouvez consulter le site de l‘INFIPP  ou encore celui de PSSM (premiers secours en santé mentale France) pour trouver votre formation !