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TRAUMATISMES EN ENTREPRISE : n’attendons plus agissons !

TRAUMATISMES EN ENTREPRISE : n’attendons plus agissons !

Un texte d’Alice Thomas, Directrice Générale Adjointe chez Pros-Consulte Group, maison-mère de Geo-Psy :

Agressions, incivilités, conflits, accidents : les traumatismes dans notre vie professionnelle sont multiples. S’ils ne sont pas pris en charge, les séquelles sur les salariés sont souvent insidieuses et durables : Insomnie, stress, irritabilité, perte de productivité… Alors, avant que le climat au sein de l’entreprise ne soit délétère, agissons !

Aujourd’hui l’importance de la prévention et de la gestion des risques en milieu professionnel n’est plus un débat. Stress, harcèlement, burn out, bore out… Ces termes sont au cœur de l’actualité et au centre des conversations et tant mieux. Mais qu’en est-il des événements traumatiques qui peuvent survenir dans toute organisation ?

Oui, en milieu professionnel les traumatismes existent

Et ils sont souvent plus nombreux qu’on le pense. Ce qui nous vient tout de suite à l’esprit ce sont les accidents du travail, les suicides ou tentatives, les agressions. Mais on oublie que le décès brutal d’un collègue par accident ou maladie, qu’un conflit violent ou qu’une agression verbale par un client, peuvent aussi mettre à mal et impacter un collectif. L’équilibre social dans une entreprise est quelque chose de fragile et instable,  il suffit de peu de chose pour venir le perturber.

Mais qu’entend-on par « événements traumatiques » : ils peuvent prendre de nombreuses formes, il s’agit des événements extrêmes se produisant tous de façon inhabituelle. Ils portent atteinte à la vie humaine ou constituent une menace à sa préservation, mettant les personnes en présence de scènes choquantes de mort ou de blessures et pouvant provoquer des réactions post traumatiques.*

Les conséquences à court et moyen terme pour les victimes (bien entendu), mais aussi les témoins (souvent oubliés) sont nombreuses et viennent fragiliser toute l’organisation : absentéisme, démotivation, désorganisation…

Prendre en charge, un rôle complexe mais clef pour l’entreprise 

Le traitement de ce type d’événement est délicat et va demander aux organisations la mise en place de protocole en amont, de ressources de proximité, et d’outils pour la gestion concrète de la prise en charge. Avoir une équipe spécialisée dans la gestion de crise qui peut réagir dans l’urgence suivant un protocole bien défini est primordial. Elle évalue la situation, réuni les ressources internes nécessaire pour la prise en charge, organise et planifie les actions qui sont à mener. Elle est le point névralgique de la réponse de l’entreprise face aux événements, elle fait aussi le lien avec les équipes. Car oui, il faut parler, informer toutes les personnes qui sont de près ou de loin concernées : les familles, les collègues de travail des victimes, mais aussi l’ensemble des salariés. La bonne circulation de l’information, permet de créer un climat de confiance entre les décideurs et l’ensemble des salariés.

Salariés en souffrance ? Une solution libérer la parole.

Suite à un événement traumatique il est aussi impératif de savoir reconnaître les personnes souffrant d’un état de stress post traumatique même minime. Comme évoqué précédemment informer l’ensemble des salariés est une étape importante dans le processus de gestion de crise. Cela permet de libérer la parole, d’apaiser les tensions et de mettre des mots sur les émotions. Une aide extérieure est d’ailleurs recommandée. L’intervention d’un psychologue spécialisé permettra de créer un environnement neutre où les équipes seront en confiance pour s’exprimer. Rencontre avec les managers et responsables, groupe de paroles en collectif puis entretien individuel permettront au psychologue d’identifier les personnes à risques et de préconiser des actions concrètes. Actions qui pourront être tournées aussi bien vers le collectif que les individus. De plus bien souvent les psychologues lors de leurs interventions intègrent les ressources internes de l’entreprise : médecine du travail, syndicat, CHSCT… Il offre un soutien, une écoute et des préconisations qui seront une aide précieuse pour rétablir un climat serein au sein des organisations.

Comprendre que l’on n’est pas tous logé à la même enseigne

Le décès d’un collègue de mort naturel peut paraître anodin, après tout ce n’est pas du fait de l’employeur, donc pourquoi mettre en place une prise en charge. Or, nous devons comprendre que nous n’avons pas tous la même résistance face à des événements soudain. Imaginez-vous ne plus avoir votre collègue en face de vous du jour au lendemain ? Cela ne vient pas perturber qu’une personne c’est toute une organisation à revoir, un système, un équilibre humain qui c’était créer. Un événement de ce type impacte le collectif et peut sur certain individu faire ressortir de veille plaies et/ ou aggraver un état psychologique déjà fragile. Il est donc « vital » pour l’employeur de comprendre que nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne face à un événement traumatique, qu’il soit sur le lieu de travail ou pas. Gérer ce type d’événement c’est avant tout se concentrer sur l’humain. C’est comprendre que les personnes touchées peuvent aussi être celle à qui on ne pense pas. Soyez vigilants !

Décideurs, vous n’êtes pas seul !

Des solutions clef en mains existent, appuyez-vous sur ces ressources mais aussi sur vos équipes et votre entourage, car vous aussi vous pour être touché et il ne faut pas vous oublier. Des professionnels spécialisés dans la gestion d’événements traumatiques existent et il est important pour vous et votre bien-être de faire une vieille sur ce sujet. Etre préparé, informé et formé vous permettra d’être réactif, mentalement prêt et d’agir efficacement.

Quelques points clefs :

Réactivité : il est primordial de procéder à ce que l’on appelle le « defusing », soit le déchoquage psychologique. Cette méthode aide aussi à désamorcer le processus d’effondrement post-traumatique.

Organisation : Plus les protocoles ont été pensés et construits en amont, plus votre réponse sera efficace. Mettez en place des équipes de gestions crise, déterminez les ressources en internes et les acteurs à contacter.

– N’oubliez pas les ressources externes, des professionnels peuvent aider. Psychologues, médecine du travail… Vous n’êtes pas seul

Geo-Psy : partenaire du bal des pompiers de Lorient

Geo-Psy : partenaire du bal des pompiers de Lorient

Parce que nos équipes ont le plus grand respect pour le métier de sapeur-pompier, mais aussi parce qu’ils nous préparent une soirée haute en couleur, Geo-Psy France est partenaire du bal des pompiers de Lorient, qui aura lieu le 13 juillet prochain, sur la place Glotin, dès 19h.

Nos métiers ont une racine commune : le déploiement, dans l’urgence, de soutien. Chez Geo-Psy, nous mettons en place des cellules de crise : en entreprise, dans les collectivités, dans les municipalités suite à des évènements perturbateurs. Nous admirons particulièrement le travail des services d’urgence, auxquels nous pouvons apporter notre expertise de soutien psychologique en complémentarité. C’est aussi pourquoi nous avons choisi de soutenir notre communauté locale de pompiers !

Au programme le 13 juillet prochain : concerts, DJ, show et animations par les pompiers, bars et foodtruck sur place ! Le tout dans la foulée des feux d’artifices du 14 juillet.

 

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3 questions à mon psy : c’est quoi l’état de stress post-traumatique ?

3 questions à mon psy : c’est quoi l’état de stress post-traumatique ?

Geo-Psy a demandé à Ivana Belouin, psychologue clinicienne, formatrice en psycho-traumatologie et membre du réseau Geo-Psy, de répondre à nos questions sur l’état de stress post-traumatique  :

1.Qu’est-ce qu’un état de stress post-traumatique ?

L’état de stress post-traumatique est un ensemble de symptômes caractéristiques qui se développe suite à l’exposition à un ou des événements traumatiques (exposition à la mort, à des blessures graves, ou à la violence sexuelle, effectives ou potentielles).

Là où l’état de stress est une réaction normale et adaptative, on dit qu’il devient « post-traumatique » lorsqu’il se prolonge au delà d’un mois après l’événement en question.

Cela peut concerner toute personne qui a vécu directement l’événement, qui en a été le témoin, ou encore, qui en a entendu le récit (ex : les proches, les thérapeutes

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 2.Quels sont les effets d’un état de stress post-traumatique sur la personne concernée ? Quelles sont les conséquences d’une absence de prise en charge ?

Parmi les multiples symptômes de l’ESPT, nous retrouvons, de façon plus caractéristique :

– le syndrome de reviviscence – Souvenirs, rêves ou sensations (ex, flashs) pénibles récurrents, involontaires, et envahissants, associés à l’événement traumatique.

– le syndrome d’évitement – Efforts pour éviter les souvenirs, les pensées ou les objets externes (personnes, lieux, conversations…) associés à l’événement traumatique.

– Sentiment d’insécurité permanent, ou quasi permanent ;

– Hypervigilance (le fait d’être tout le temps sur ses gardes, sursauter au moindre bruit…) ;

– Irritabilité ;

– Troubles du sommeil ;

– Troubles de l’attention et de la mémoire ;

– Vécus de honte, d’abandon et de culpabilité qui mènent souvent à l’isolement.

A terme, sans prise en charge adaptée et spécialisée, l’ESPT peut avoir de lourdes conséquences :

– Sur la santé psychique : anxiété généralisée, phobies, TOC, troubles addictifs, troubles du comportement alimentaire, dépression, automutilation et suicide.

– Sur la santé physique : fatigue chronique, douleurs chroniques (céphalées), troubles gastro-intestinaux (vomissements), cardio-vasculaires (hypertension artérielle), dermatologiques (psoriasis, eczéma)…

– Sur la vie affective/sociale/professionnelle : séparation d’avec son conjoint, échec scolaire ou professionnel, retrait social, marginalisation et exclusion (SDF).

 

3.Quelles sont les techniques ou les outils utilisés par les psychologues pour aider les personnes souffrant d’un état de stress post-traumatique ?

Dans les prises en charge dite « d’urgence » (soins immédiats et post-immédiats), nous ne savons pas encore si la personne va développer un ESPT, nous savons toutefois qu’elle a été confrontée à un événement potentiellement traumatique. Les techniques utilisées (defusing, debriefing) sont alors avant tout préventives et, visent globalement à réhumaniser et favoriser la parole. Cette phase, critique, dont l’objectif est de réduire l’impact traumatique, éviter une aggravation, doit impérativement être gérée par des professionnels formés ; car, a contrario, une prise en charge non adaptée peut avoir des conséquences délétères sur la personne.

A plus long terme, les outils utilisés par les thérapeutes sont très variés et auront pour objectif d’agir sur la diminution des symptômes. Fréquemment, les techniques mises en oeuvre sont : la psychothérapie, les techniques de relaxation, l’écriture automatique, l’EMDR, l’hypnose, la psychoéducation… De la même façon, pour espérer bénéficier d’un accompagnement le plus efficient possible, il sera essentiel de consulter un professionnel spécialisé dans la prise en charge du traumatisme psychique.

 

Merci Ivana !

Parlons de santé mentale… on commence par quoi ?

Parlons de santé mentale… on commence par quoi ?

Il peut être difficile de savoir comment engager une conversation sur la santé mentale. Le sujet vient avec certains stigmates  : en France en 2019, on ne parle pas encore de dépression, burn-out ou d’anxiété avec beaucoup d’aisance. Pourtant, ces sujets nous touchent pour la plupart de près ou de loin. Geo-Psy vous donne quelques conseils pour engager la discussion autour de la santé mentale :

 

1) Que ce soit entre amis, entre membres d’une famille ou lors d’un réunion organisée spécialement autour du sujet, créez un cadre chaleureux et sécuritaire. Parlez de façon détendue, et ouverte. Essayez de ne pas porter de jugement : la discussion doit être respectueuse et éviter les disgressions. Tout est dans la bienveillance !

2) Utilisez un vocabulaire approprié pour parler de santé mentale. Qualifier les personnes de victime, personne souffrante, malade mental, fou, sont des termes qui peuvent être paralysants. Parler de « personne vivant avec la maladie mentale », « personne affectée par le trouble bipolaire », peut être plus respectueux pour des personnes éprouvant des difficultés.  Evitons de définir les gens par leur maladie ou trouble !

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3) Offrez du soutien : vous n’avez pas besoin d’être expert en santé mentale pour soutenir une personne qui vous tient à coeur ou un collègue dont vous vous souciez. Abordez le sujet en toute simplicité, en lui disant ce qui vous inquiète : un comportement inhabituel, un manque de patience, un ressenti de colère ou de tristesse… faites preuve de compassion, et discutez sans jugement.  N’oubliez pas que s’il s’agit d’une urgence, faire appel à des ressources professionnelles est essentiel !

 

En conclusion, libérons la parole ! Une personne sur cinq sera touchée par la maladie mentale au cours de sa vie : évitons la stigmatisation !

Lancement French Tech Bretagne Sud

Lancement French Tech Bretagne Sud

Geo-Psy était du lancement de la #FrenchTech Bretagne Sud !

La French Tech, c’est quoi au juste ?

« La French Tech est une initiative entrepreneuriale de portée mondiale, qui contribue à faire de la France un pays où les start-ups peuvent naître, croître et devenir des entreprises florissantes capables d’avoir un impact positif sur notre pays. Depuis maintenant cinq ans, la Mission French Tech soutient la dynamique entrepreneuriale et aide les entrepreneurs à faire de la France un écosystème puissant qui rayonne à l’international. Après une première étape réussie, qui a permis de positionner la France sur la carte mondiale de la Tech, une relance de cette dynamique était nécessaire, pour rassembler encore davantage et renforcer notre action dans les territoires aux services des futurs champions.»

Mercredi dernier avait lieu le lancement du label Bretagne Sud de la French tech. L’objectif :

« créer un nouvel écosystème en faveur des entrepreneurs du territoire et de leurs démarches d’innovation, gage de visibilité nationale et internationale.»

Porté par 70 startups signataires de la région, plus précisemment entre Lorient et Vannes, le label a reçu ses partenaires autour d’un cocktail puis d’un diner à Vannes, dans le cadre de la semaine du Golfe, pour présenter le projet fédérateur de la communnauté mobihannaise. Geo-Psy est fière adhérente du réseau. Merci à l’organisation pour leur confiance !

 

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Vivatechnology 2019 : retour en photos !

Vivatechnology 2019 : retour en photos !

Retour en images sur le VivaTechnology 2019 !

Un salon haut en couleurs : robots, machines volantes, voitures du futur… mais aussi beaucoup de #TechForGood.

Recyclage, réutilisation, innovation pour l’amélioration de la qualité de l’air ou de l’eau… et la présence de Geo-Psy pendant les 4 jours à Portes de Versailles !

Nous y avons présenté notre appli, mais aussi notre point de vue : notre concept met la technologie au service de l’humain, et crée de l’interaction entre demandeurs et psychologues, par le biais d’outils numériques et avec l’aide de la géolocalisation. Geo-Psy, ce sont des solutions numériques au service de l’humain !

*Crédit photo couverture : VivaTechnology 2019

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